Aujourd’hui, je voudrai rajouter un peu de « sel » dans la sauce qui a été préparée sur le « LIKPOLO » en ce qui concerne la fabrication du sel traditionnel appelé « MOKPA » ou « MWAKE ».
Les deux sortes de sel proviennent des mêmes produits de base et servent à la même utilité, à la seule différence qui réside dans leur fabrication, surtout au niveau de la finalisation des procédés.
A la base, les peaux de bananes séchées sont brûlées dans un récipient équipé d’un entonnoir afin de recueillir le liquide provenant du mélange de l’eau avec la cendre (résidu de la combustion).
A ce stade, deux méthodes deviennent possibles avec deux résultats différents, à savoir qu’:
* En récupérant directement le liquide provenant du passage de l’eau sur la cendre dans un second récipient prévu à cet effet pour avoir sous forme liquide le « MWAKE ».
* En chauffant le liquide recueilli à une forte température qui va engendrer son évaporation, donc la transformation de cette eau sous la forme de vapeur avec un résidu de bicarbonate en petit bloc ( comme du sel ordinaire ) appelé « MOKPA ».
Ce qui est intéressant dans cette méthode est le fait de constater que nos ancêtres étaient aussi très avancés en CHIMIE, car cette fabrication répond à des normes et principes chimiques connus ; et pour avoir l’équilibre, nous laissons nos amis chimistes compléter l’équation :
H² O + …. >>>>>>> Na Cl + ……
Pour mémoire, dans la fabrication du sel ordinaire, on utilise la même méthode en chauffant l’eau de mer à une forte température (ou même quelques fois avec la chaleur provenant des rayons solaires), afin d’obtenir le même effet d’évaporation de l’eau et l’obtention du sel en forme de bloc.
Moralité : En Europe, nous avons aussi cette possibilité de fabriquer le « MOKPA » ou le
« MWAKE » traditionnel sans faire recours au « Bicarbonate de soude » qui est
un vrai produit chimique avec tous les risques que ça peut comporter sur la santé.
Maufranc MONGAI
Président ACUBO
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