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| Discours du Président MANZONGO en avril 2009 à l'occasion du renouvellement du Comité Directeur |
| du Lundi 07/09/2009 à 23:15 |
| publiée par Maufranc Mongai |
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Discours du Président Augustin MANZONGO en avril 2009 à l'occasion du renouvellement du Comité Directeur d'ASSOREBO à Kinshasa
- Messieurs les membres du Comité des Sages ;
- Distingués Invités
- Chers frères et Sœurs ;
- Mesdames et Messieurs.
Vous venez ainsi de suivre les péripéties qui ont émaillé le processus électoral ayant conduit à la désignation du Comité Directeur que le Comité des Sages vient d’installer.
Je reconnais avec eux que le processus susvisé n’était pas facile. La contrée a frôlé l’implosion n’eut été la sagesse des uns et des autres.
C’est ici l’occasion de remercier sincèrement, les membres du Comité des Sages pour la décision salutaire qu’ils ont prise visant à renouer nos liens fragilisés ces derniers temps. Des applaudissements pour eux s.v.p.…..
Je tiens également à remercier nos distingués invités ainsi que les membres de la Communauté Bomboma qui, malgré leurs nombreuses occupations, ont accepté de rehausser de leur présence la présente manifestation. « Siako mpo ya mino bakonza ».
Les problèmes liés au processus électoral avaient engendré des conflits, des inimitiés qui avaient provoqué des blessures intérieures à l’endroit de la plupart d’entre nous. Puisque le pardon est une puissance qui libère, je présente, en ce qui me concerne, toutes mes excuses à tous ceux qui s’étaient sentis offusqués par mes propos et leur demande pardon. Et je fais de même à l’endroit de ceux qui m’avaient offensé. Ce faisant, je crois que nous avons dissipé tous les malentendus et procédons, si vous l’acceptez, à la réconciliation entre nous. Car un royaume divisé contre lui-même est appelé à disparaître. « Bose itei bomene »
- Chers frères et Sœurs ;
- Mesdames et Messieurs.
Je me dois de relever que la situation générale de notre contrée comporte encore des goulots d’étranglement qui, si nous ne prenons garde, risquent de compromettre à long terme l’évolution socio-économique ou d’hypothéquer l’avenir de Bomboma.
Je cite à titre d’exemple les inquiétudes majeures suivantes :
- la baisse inquiétante du niveau d’enseignement alors que notre contrée se classait toujours en ordre utile chaque fois qu’elle envoyait ses fils étudier ailleurs dans les grands centres de formation (Boyange, Umangi, Bolongo,etc….) ;
- la consommation à outrance de l’alcool indigène communément appelé « Lotoko » en abandonnant ainsi l’activité de tirage de vin de palme. Or nul n’ignore que nous étions identifiés autrefois par cette activité et celle-ci constituait une source non négligeable du revenu des paysans Bomboma. Il y a lieu d’examiner avec plus d’attention ce comportement en vue d’y apporter une thérapeutique appropriée ;
- l’inaccessibilité toujours croissante aux services de base (soins de santé, eau potable, transport, assainissement du milieu naturel) ;
- la baisse des ressources halieutiques et des animaux sauvages constituent aussi une autre inquiétude et exige un diagnostic idoine ;
Comme vous pouvez le remarquer, ce diagnostic n’est pas exhaustif. Il devra être compléter par les différentes Commissions qui viennent d’être créées et qui auront également la charge d’élaborer notre programme d’action à vous présenter prochainement. C’est pour vous dire que ces Commissions ont du pain sur la planche.
- Chers frères et Sœurs ;
- Mesdames et Messieurs.
Notre responsabilité est de mettre notre peuple debout et de l’amener à bâtir sa destinée, dans l’amour et la fraternité. Je voudrais ainsi persuader tous les cadres de Bomboma que le salut de notre contrée repose sur nos mains et dans nos cerveaux. Tout ce qui vient d’être dit ci-haut appelle des stratégies de prise en charge partielle par nous-mêmes. Le vaste programme de construction de Bomboma ne va pas se réaliser avec la manne qui doit tomber du ciel. Il va sans conteste qu’il va falloir mettre la main dans la poche.
Je vous invite chacun à marquer son adhésion intellectuelle à ce sujet et nous tenir main dans la main afin de marquer le jalon du développement de Bomboma.
J’attends que vous soyez acquis au service de notre village en libérant vos cotisations conséquentes au titre de contribution à la réalisation de notre programme.
Aux médecins plus particulièrement, je les encourage (c’est une demande), de descendre régulièrement à Bomboma, lors de leur congé annuel, pour prester, dans la mesure du possible, à titre gracieux, dans les formations médicales de la place. Il est demandé également aux autres cadres qui sont capables de le faire, de se rendre aussi au village en vue de palper du doigt les réalités de la vie quotidienne de nos populations.
- Chers frères et Sœurs ;
- Mesdames et Messieurs.
Dans la vie dit-on, chacun est appelé à livrer une bataille, mais une bataille qui ne se déroule pas uniquement sur le champ de bataille. Engageons-nous dans la bataille de développement qui nous attend.
Le feu Président Mobutu disait : « Le Président Fondateur n’est pas un magicien, seul il ne peut rien, mais avec l’appui de son peuple il peut tout ».Eluka yatabo mosei moko mukoolaka mwaka.
Il n’est pas question cette fois-ci que ça soit l’affaire de Manzongo tout seul. La réussite sera notre réussite collective, tandis que l’échec sera l’échec de la Communauté. Malikia mayili. L’heure de la pensée unique est révolue.
Néanmoins, je prends devant vous tous ici présents, les engagements indispensables suivants :
- l’instauration d’un dialogue démocratique lors de nos discussions tant au niveau du Comité Directeur qu’au niveau des assemblées générales ;
- l’application des contrôles stricts de nos ressources financières et matérielles ainsi que de leur gestion transparentes ;
- le respect de la Communauté BOMBOMA globalisée en évitant de considérer les intérêts partisans nuisibles au bon fonctionnement de l’association. Il n’existe pas au sein de l’ASSOREBO les intérêts de Bomboma, de MAKENGO, de BOKONZI, de NZUMBELE, de LOKOMBO, etc..chacun pris individuellement. Nous sommes tous frères et sœurs qui devons partager les mêmes idéaux, les mêmes préoccupations et le même plan d’actions. Quiconque se livrerait à ce comportement sera taxé de traître. Bref, il sied de vous signaler que le présent mandat ne sera pas comme celui qui vient de s’achever.
Au demeurant, nous sommes ouverts aux critiques constructives et aux suggestions visant à développer Bomboma.
Le Comité Directeur, en ce qui le concerne, se doit de faire preuve d’un leadership visionnaire et responsable, leadership qui ne subit pas les événements mais les anticipe en prenant des initiatives qui s’imposent.
Nous vous remercions de votre attention.
Que Dieu vous bénisse et bon amusement.
- Bomboma Viva ;
- Assorebo Viva.
Augustin MANZONGO LIKENZA
Président d'ASSOREBO
Les Photos prises lors de la cérémonie sont dans la rubrique "Evènements - Reportages".
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| Réactions |
Note  de Maufranc Mongai , le 10-09-2009 à 19h02 |
Papa Augustin,
C’est avec grand plaisir que nous avons lu et suivi votre discours prononcé lors du renouvellement du Comité Directeur d’ASSOREBO tenu à Kinshasa en avril dernier et nous vous en remercions.
Pour la circonstance, l’occasion ne pouvait pas être plus belle pour lancer un appel tous azimuts à l’unité du Peuple Bomboma tout entier afin de consolider les valeurs culturelles chères à nos aïeux.
N’est-ce pas là aussi le combat d’ACUBO, au-delà de nos frontières nationales, dans la valorisation de notre patrimoine ethnique au travers notre culture.
Soyez rassuré, Monsieur le Président, que l’ensemble des filles et fils Bomboma vivant à l’étranger, vous est reconnaissant d’apporter votre soutien à la construction de notre édifice communautaire Bomboma.
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’assurance de notre parfaite collaboration.
Pour le Comité Directeur ACUBO
Maufranc MONGAI
Président
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