"Grand vide", "type pas fini": la violente charge d'Éric Zemmour contre Emmanuel Macron

Clarisse Martin

Mardi 7 décembre 2021, 11:10 AM

Éric Zemmour, invité de BFMTV-RMC mardi 7 décembre 2021 - BFMTV

"Il est le grand vide", a violemment tancé Éric Zemmour ce mardi sur BFMTV à l'égard d'Emmanuel Macron. "C'est un adolescent qui se cherche, on a l'impression d'un type qui n'est pas fini", a poursuivi le candidat d'extrême droite à la présidentielle.

Selon Éric Zemmour, "on a l'impression de quelqu'un qui n'a en fait les idées claires sur rien, qui un jour va dire 'l'Otan est en état de mort cérébrale' et le lendemain va faire des mamours aux Américains qui l'ont humilié et qui nous ont humiliés. C'est un type qui va dire un jour 'la colonisation est un crime contre l'humanité', et puis quelques années plus tard il va dire 'ah le FLN se sert d'une rente mémorielle'", a-t-il poursuivi.

"Un adolescent qui n'est pas fini"

"Ce type n'est pas fini, ce type dit tout et le contraire de tout, donc moi je dis 'oui, Emmanuel Macron c'est le vide et c'est un adolescent qui n'est pas fini'", persiste et signe Éric Zemmour.

Concernant les propos liés à l'Algérie, Éric Zemmour fait allusion à deux épisodes distincts. Le premier remonte à la campagne présidentielle de 2017. En visite à Alger en février de cette année-là, le candidat Macron avait accordé un entretien à une chaîne de télévision algérienne, qualifiant la colonisation de "crime contre l'humanité". Des propos inédits pour un chef de l'État.

La seconde allusion a trait à des propos tenus au cours d'une rencontre entre Emmanuel Macron et des jeunes issus de familles ayant connu la guerre d'Algérie. Cette rencontre avait pris la forme d'un déjeuner le 30 septembre dernier.

Tensions avec Alger

Le chef de l'État avait déclaré, selon des propos rapportés par Le Monde que "la nation algérienne post-1962 (s’était) construite sur une rente mémorielle", dénonçant le fait que selon lui, l'histoire officielle était "totalement réécrite" et ne "(s'appuyait) pas sur des vérités".

"Je ne parle pas de la société algérienne dans ses profondeurs mais du système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle", avait ajouté Emmanuel Macron au cours de cette rencontre.

Ces propos avaient suscité une forte réprobation des autorités algériennes, qui avaient rappelé leur ambassadeur à Paris et interdit le survol de son territoire aux avions militaires français de l'opération Barkhane au Sahel.

Article original publié sur BFMTV.com