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A PROPOS DE LA DANSE « MASEKE » ET DE « MAKA » CHEZ LE PEUPLE BOMBOMA
du Lundi 23/11/2020 à 18:11
publiée par Maufranc Mongai

Hier après-midi, pour passer une agréable détente dominicale, les Ressortissants de Bomboma ont pris le temps d’admirer leur danse folklorique, au travers d’une vidéo envoyée à partir de la source en RDCongo.

Notons ici que la danse appelée « Maseke » est l’expression d’une certaine joie chez le Peuple Bomboma ; en d’autres termes, elle est avant tout un moyen d’expression physique, puisqu’elle sollicite l’ensemble des parties du corps.                                                                                                                  

De manière générale en Afrique, la danse est véritablement un art à part entière puisqu’elle fait partie de la vie sociale. Elle reflète chaque étape de la vie quotidienne et accompagne chaque événement clé de la vie des Africains.                                                                         

Bref, elle est un incontournable moyen de communication et d’expression.

En visionnant hier cette vidéo, nous nous sommes tous rendus compte de la place de choix qu’occupe la danse chez les Bomboma. C’est justement cette primauté de la danse qui a fait que ce Peuple Bomboma, en quête de son identité culturelle se fasse connaître au niveau de la Métropole Kinshasa au début des années 1970 avec la création de la Foire Internationale de KinshasaFIKIN -. En d’autres termes, c’est l’ADAFOBO (Association de Danse Folklorique Bomboma)  qui a été l’ancêtre de ces autres mouvements de regroupement des Bomboma, à savoir l’ASSOREBO (Association des Ressortissants de Bomboma) et aujourd’hui l’ACUBO (Agir pour la Culture Bomboma) au niveau de la Diaspora de ce même peuple.

En réalité, le Peuple Bomboma n’était connu d’abord qu’au travers de son organisation de danse folklorique avec une exhibition quasi démonstrative au sein de la FIKIN (créée le 09 août 1969) grâce au leadership d’un digne fils de terroir, nous citons le Patriarche Thomas TOGBA MATA BOBOY.                   

A la création de cet établissement public à caractère d’abord forain puis commercial, industriel, agricole, artisanal et de détente, Papa Thomas est Directeur Général Adjoint de Monsieur TUMBA TUKADI alors PDG nommé par ordonnance présidentielle.                                                                      

Trois ans après la FIKIN devient Membre de l’Union des Foires Internationales en 1973, un rendez-vous annuel de tous les écoliers avec leurs familles et notre Papa prend les rênes de cette institution et les Bomboma ont l’occasion en or pour exhiber leur culture au travers la danse.                                                                                                                                                  

Pour mémoire, on retrouve même une série d’émissions à la Télévision Nationale avec comme invité, le défunt Papa Hilaire MOPONGI (Président de l’ADAFOBO de triste mémoire) en tenue traditionnelle en train de parler de la culture & danse Bomboma avec son fameux « Mobalako » en mains, nous étions très jeune mais hélas les souvenirs sont encore là.                                                                                                                    

Cette proximité de la FIKIN (Commune de Limete) avec le quartier Kingabwa (dans la même Zone) où réside un nombre important des familles Bomboma, a fait que certains habitants de Kingabwa ( non Bomboma) commençaient à sortir quelques mots de la langue Boba (exemple la salutation) et danser, tant soit peu, le Maseke Bomboma soit vu à la FIKIN ou carrément à la Télé.                                                                                                           

Cette situation a permis, de surcroit, que tout élève Bomboma puisse bénéficier d’un job d’été (au mois de Juillet) à partir du 02 Juillet d’où la chanson célèbre de Fally IPUPA, nous interprétons (le 2 juillet, biso tembe na Foire...) une manière d’annoncer les grandes retrouvailles à la FIKIN.                                                                                                        

Enfin cette hégémonie a perduré de 1973 jusqu’à la fin du régime en 1996…   

A suivre..

Hier disions-nous, lors de notre détente dominicale, nous étions flattés d’accueillir dans nos échanges la présence de nos Doyens Mathieu NDIKPO de Meaux, Adrien BONGANGA de Kinshasa, de Monsieur l’Abbé Albert MOGBOLOKO de Saint-Sulpice à Paris et surtout l’intervention de notre cher aîné Edmond KOKO MEKA MBAMBO à partir de la Ville de Lisala dans l'Equateur.

Et s’en est suivie une petite interprétation entre frères Bomboma sur le terme vernaculaire « MAKA » et nous avions posé la question à notre Conseiller Culturel Bomboma, spécialiste en la matière.            

Voici sa réaction à ce sujet !

  • A propos de « MAKA» chez le peuple Bomboma

MAKA est une forme de salutation qui trouve sa place dans une

«Palabre», «MWAMBO» en Bomboma, où il y a des intervenants.

Lorsque quelqu’un termine son intervention, ceux qui assistent à la

Palabre, notamment les notables, lui adressent le «maka» en disant «WE

MAKA» ; l’intervenant répond «maka ma nga…». En pointillé, il met

quelque chose qui le caractérise. Par exemple «maka ma nga mwana wa

nzo bakomohomboloko endembe» ou «maka ma nga ndeli ya

Bomboma»…ou comme l’Abbé Albert Mogboloko vient d’écrire «maka

ma nga elamu le linyango»…..

En fonction de nombre de «maka», cela peut être une forme

«d’approbation» de ce qui vient d’être dit. Autrement ça sert de

transition pour celui qui prend la parole après lui: «We maka hi, ka

bose bose kayanolani»

Wamino, onoko

Alexandre Mopondi Bendeko Mbumbu Conseiller Culturel 


Maufranc MONGAI Président d'ACUBO




 
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