COMMENT LIRE ET COMPTER LES NOMBRES DE 0 à 1 MILLIARD ?

Chers Frères et Sœurs Bomboma,

L’histoire de migration à travers le monde est à l’origine du peuplement de certaines régions de la planète et remonte à la préhistoire et aux premiers déplacements humains.                              

Beaucoup plus près de nous, l’immigration en Europe qui date de plus ou moins deux siècles, s’intègre dans un système plus large de circulation à l’échelle du monde.                                      Et dans ce contexte, la Migration peut être définie comme la mobilité individuelle et/ou collective de personnes de manière définitive ou temporaire.

S’agissant de nos compatriotes, on nous signale la présence des premiers Bomboma en Europe (parmi lesquels notre Grand père MONGAI  MWA  KUDJA, Ancien Combattant), lors de la seconde Guerre Mondiale 1939 – 1945, à l’image des Tirailleurs Sénégalais et aux côtés de tous les autres Combattants des ex-Colonies.

Encore plus près de nous, nos aînés Bomboma arrivés en Europe pour des raisons d’études vers le milieu des années 1970, à l’exemple de notre Patriarche, de triste mémoire, le Professeur Docteur Louis-Camille MANGWELE, qui vient de nous quitter au mois d’Août passé ; ainsi que le Professeur Alexandre MOPONDI venu en 1980 pour poursuivre les études doctorales à Bordeaux en France.

Ensuite, notre Doyen Papa Dominique LOBELA qui est arrivé au tout début des années 80, accompagné de sa petite famille pour des raisons professionnelles, à l’époque ou certaines sociétés minières étaient encore représentées au niveau de la Capitale Bruxelloise (GECAMINES Exploitation).           

Nous risquerons de nous faire taper sur les doigts si nous oublions de citer en premier lieu Papa Pascal MOSSELY, natif de Bomboma arrivé d’abord en Russie en 1963 avant de rejoindre la France après être marié à une Ukrainienne et de leur union, va naître une étoile.                                                                      

Estelle MOSSELY, Championne Olympique (aux jeux de Rio au Brésil), Championne du Monde et de France en Boxe dans la catégorie Poids Légers, qui fait aujourd’hui la fierté de la Communauté Bomboma toute entière car, elle est le pur fruit de la migration Bomboma vers l’Europe.                   

En nous rappelant de cette migration Bomboma, notre idée est de mettre un accent tout à fait particulier sur le déplacement de cette population qui passe de notre pays d’origine vers nos différents pays d’accueil que ça soit ici en Europe, en Amérique aussi pour certains d’entre nous et un peu partout dans le reste du monde comme en Asie.                                                                                                                                 

Cela explique aussi en partie, pourquoi nous avons crée ACUBO (Agir pour la Culture Bomboma) car nous étions tous conscients de cette réalité de former nos familles loin de notre « Patrie Bomboma » et préoccupés par la promotion ainsi que la sauvegarde de notre identité culturelle.                                       

Cette crise identitaire se pose déjà à nous qui, pour la plupart, avons quitté notre milieu de vie social  assez tôt aux côtés de nos parents avec un choc de cultures crée par la symbiose de notre culture d’origine au contact d’autres cultures d’empreint dans nos nouveaux milieux sociaux.                                                       

Tout en sachant que la même crise identitaire risque d’être encore accentuée pour notre progéniture engendrée à l’étranger. Alors étranger pour qui ? Pour nous ou pour nos enfants ?

C’est ainsi qu’il a plu aux pères fondateurs de l’ACUBO de mettre en place, en date du 29 Octobre 2005, une Association apolitique, non confessionnelle et sans but lucratif afin de promouvoir et sauvegarder notre identité culture au moyen des quelques outils comme le site des Bomboma.

Souvenons-nous qu’au tout début, il n’existait aucun manuel didactique qui pouvait parler des Bomboma et de la Culture Bomboma, n’eut été le mémoire de Licence Spéciale du Professeur TORONZONI à l'ULB en Belgique écrit par un non Bomboma et heureusement exploité par le Professeur Alexandre MOPONDI. Dans ce travail il était question d’exploiter la notion de « Langue » comme outil vecteur et élément essentiel d’une Culture.                                                                                                             

Toujours grâce à l’initiative du géniteur du concept « ACUBO », à savoir l’abréviation et le logo conçu par son Conseiller Culturel, qui encore une fois de plus a pris son bâton de pèlerin en mains pour mettre en place le « DICTIONNAIRE » de traduction de la Langue Bomboma, un outil efficace pour l’apprentissage d’une langue.

Et il faut dire aussi qu’il est Enseignant de Formation et de Profession n’est-ce pas ?

Il a aussi écrit sur la Didactique des Mathématiques, son domaine de prédilection (cfr Site ACUBO).

Voilà aujourd’hui un autre doyen, Papa Dominique LOBELA, Vice-président de l’ACUBO vient mettre à la disposition des lecteurs et lectrices de notre site, un outil pour permettre de compter de 0 à 1 Milliard en Lingala qui est la langue nationale la plus parlée dans les quatre coins de la RDCongo, un travail de recherche du Professeur Bienvenu Sene MONGABA.  

COMMENT LIRE ET COMPTER LES NOMBRES DE 0 à 1 MILLIARD ?

D’après le Professeur Bienvenu Sene MONGABA Séné : 

D'abord il faut connaître les neuf chiffres significatifs (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) et le chiffre auxiliaire 0.

0 libungutulu

1 moko

2 mibale

3 misato

4 minei

5 mitano

6 motoba

7 sambo

8 mwambe

9 libwa

10 est désigné par zomi (zómì) mais la dizaine est nommée ntuku (ntúkú).

20 ntuku mibale

30 ntuku misato

Si le nombre comporte deux ou plusieurs rangs

Le passage à un autre rang est indiqué par la conjonction "nà".

Exemples

11 zomi na moko (dix et un)

16 zomi na motoba (dix et six)

23 ntuku mibale na misato (deux dizaines et trois)

78 ntuku sambo na mwambe (sept dizaines et huit)

100 est désigné par nkama (nkámá)

Parfois on dit aussi nkama moko

200 nkama mibale

900 nkama libwa

Ici aussi, si tu as un nombre quelconque, pour passer d'un rang à un autre, vous mettez la conjonction "nà".

238 nkama mibale na ntuku misato na mwambe (deux centaines et trois dizaines et huit)

le rang suivant est celui de nkoto : 

1000 nkoto (nkótò)

2000 nkoto mibale (deux mille)

8000 nkoto mwambe (huit mille)

9000 nkoto libwa (neuf mille)

Rappel, passer d'un rang à un autre on n'insère la conjonction "nà"

7 654 nkoto sambo na nkama motoba na ntuku mitano na minei. (sept mille et six centaines et cinq dizaines et 4.

Attention ! 

Les nombres en lingala se comptent en rang de 10 alors qu'en français, ils se comptent en rang de 1000. Ça veut dire quoi?

10 000 en français, c'est comme dix paquets de mille. C'est pourquoi ils disent dix mille.

Mais en lingala, 10 000 est un paquet en soi et nous l'appelons mokoko.

10 000 mokoko

20 000 mikoko mibale (deux mikoko)

30 000 mikoko misato (trois mikoko)

40 000 mikoko minei (quatre mikoko)

12 000 mokoko moko na nkoto mibale

23 256 mikoko mibale na nkoto misato na nkama mibale na ntuku mitano na motoba.

100 000 elundu

200 000 bilundu mibale

300 000 bilundu misato

700 000 bilundu sambo

119 000 

Elundu moko na mokoko moko na nkoto libwa

1 000 000 efuku

6 000 000 bifuku motoba

8 000 000 bifuku mwambe

2 345 000 

Bifuku mibale na bilundu misato na mikoko minei na nkoto mitano.

9 876 121

Bifuku libwa na bilundu mwambe na mikoko sambo na nkoto motoba na nkama moko na ntuku mibale na moko.

10 000 000 mosambo

100 000 000 momwambe

1 000 000 000 mobwa

Papa Dominique LOBELA MOBONDA

Vice-président de l’ACUBO