IN MEMORIAM : PAPA DAVID BOBOY MOKPALA MANA MA BULI (Bokonzi / RDCongo : le 06 Juin 1939 – Bruxelles / Belgique : le 28 Août 2019)
Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit ; c’est un immortel qui commence.
Fils de Papa Jules BOBOY et de Maman NYAMULI, Maître David a mené, de son vivant, un grand combat pour l’identification et l’épanouissement du Peuple Bomboma ainsi que la reconnaissance des valeurs ancestrales de cette contrée lointaine dans la grande forêt de la cuvette centrale de l’Afrique.
Aux yeux du Peuple Bomboma, il est l’un des dignes fils qui a porté et défendu avec fierté ses couleurs au niveau universitaire et au sein de l’administration nationale au Congo (ex Zaïre).
Il a été l’un des précurseurs de l’idée de la création d’une association regroupant les Bomboma, surtout au niveau de la ville de Kinshasa, capitale politique de la RDCongo.
Pour mémoire, les Bomboma n’étaient connus auparavant que pour leur « danse » mieux encore « Maseke » comme ils aiment bien appeler ce mode traditionnel de réjouissance au sein de l’Association de Danse Folklorique Bomboma, en sigle ADAFOBO ayant à sa tête comme Dirigeant, le défunt Papa Hilaire MOPONGI, décédé tragiquement d’un accident de circulation au Pont Kasa-Vubu en 1974, de triste mémoire.
Et signalons au passage que le cadre qui servait de lieu d’exhibition de cette chorégraphie était la FIKIN (Foire Internationale de Kinshasa) justement avec comme PDG, Papa Thomas TOGBA MATA BOBOY, frère aîné et Mentor de notre octogénaire David BOBOY.
Chemin faisant, il a plu aux Pères fondateurs de l’organisation des Bomboma, de mettre en place l’Association des Ressortissants de Bomboma - ASSOREBO - avec comme l’un de tous premiers Président, le notable David BOBOY, en sa qualité de fervent défenseur de la culture Bomboma.
Nous disons ici qu’ADAFOBO fut l’organisation embryonnaire qui donnera naissance plus tard à ASSOREBO, le cadre de rassemblement de tous les Bomboma et qui existe jusqu’aujourd’hui sur tout le territoire national et relayé par ACUBO au niveau de la Diaspora Bomboma hors du pays.
Dans la rubrique des souvenirs de notre regretté Gouverneur de Province (parmi les fonctions qu’il a eu à assumer au niveau national) et "Gouverneur des Bomboma" (au niveau local), nous avons en mémoire l’idée d’inciter les jeunes gens natifs de Bomboma à se marier entr’eux afin de pérenniser la culture ancestrale de terroir.
Rien que pour cela, notre Patriarche a marqué nos esprits en faisant tout pour encadrer, tant soit peu, la jeunesse de notre pays Bomboma, même au niveau de l’orientation académique et professionnelle. Pour illustrer nos propos, nous citons ici l’exemple du propre fils du défunt, Cédric BOBOY qui a été à la rencontre de sa fiancée devenue aujourd’hui son épouse Aurélie MATAKWA (de Bomboma) à Kinshasa pour la ramener au Canada là où il vit depuis des années (Conseils de son Père).
Sur le plan politique, après avoir assumé pour une courte durée, les responsabilités de Représentant de la RDCongo auprès de la République sœur du Congo Brazzaville, notre Dignitaire a pu lancer son mouvement politique dénommé « Unitaristes Républicains » en abrégé UNIR, au sein de l’Union Sacrée de l’Opposition au milieu des années 90.
Notons dans ce registre aussi l’essor de ce regroupement politique qui avait eu, au-delà du territoire national, des représentations en Europe, notamment en France où il nous avait, une fois de plus, fait confiance pour porter haut le flambeau de ce Parti.
Toute sa carrière professionnelle (Juriste de renom), administrative, politique ou associative n’a été que couronnée de succès puisqu’il a été initié très tôt par son Coach de frère aîné pour la gestion des affaires familiales en commençant par la Société RIPLANBO (Rizière et Plantation de Bokonzi) et aussi l’administration de la Plantation NYASOKO à Bokonzi.
Nous sommes fiers de parler de lui pour les valeurs morales, chères au Peuple Bomboma, qu’il a défendues à travers son œuvre sur cette terre qu’il quitte sans nous laisser son dernier mot.
Suivons ce bel exemple pour continuer à préserver notre identité dans ce Congo où nous cherchons à mieux affirmer et à faire reconnaître notre culture Bomboma.
Le Peuple Bomboma pleure son fils à l’étranger comme au pays de ses ancêtres.
En union avec les Bomboma du terroir, les Bomboma de l’Association « Agir pour la Culture Bomboma » (ACUBO), pleurent leur aîné ici en Europe et en Amérique.
Que son âme repose en paix dans le monde de l’au-delà.
ACUBO.
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