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Le Musée de l'Immigration accueille François Hollande : 5 choses à savoir sur ce lieu emblématique !
du Lundi 15/12/2014 à 14:58
publiée par Maufranc Mongai


Article d'Alexandre BOUDET paru ce matin dans la rubrique " Politique " du magazine HUFFPOST et ;
Repris par Maufranc MONGAI en ce début de semaine de semaine de Décembre sur le site culturel d'ACUBO.


LE MUSEE DE L'IMMIGRATION ACCUEILLE AUJOURD'HUI FRANCOIS HOLLANDE :
5 CHOSES A SAVOIR SUR CE LIEU EMBLEMATIQUE !

Le HuffPost | Par Alexandre Boudet
Publication: 15/12/2014 13h57 CET Mis à jour: il y a 38 minutes MUSEE IMMIGRATION

POLITIQUE - Sept ans après, un président va mettre les pieds au Musée nationale de l'histoire de l'immigration. Ce ne sera pas Nicolas Sarkozy, pourtant chef de l'Etat au moment de son ouverture en 2007. C'est François Hollande qui se rend lundi 15 décembre au Palais de la porte Dorée à Paris pour son premier grand discours consacré au thème de l'immigration.

"En parlant de l'immigration, on parle de notre pays, de notre histoire nationale", estime-t-on à l'Elysée. Pas d'annonce majeure à attendre de François Hollande mais un réel coup de projecteur sur ce lieu emblématique des relations compliquées que la France entretient avec les migrants.

"C'est un geste très fort", salue aussi Luc Gruson, le directeur général du musée qui rappelle la vocation de son institution. "Le projet est de faire connaître la place des migrants dans la construction de la France", explique-t-il. Mais il sait mieux que quiconque que "le lieu a une histoire chargée". Voici en cinq épisode un résumé du parcours chaotique de cet établissement qui n'est pas encore, lois s'en faut, un passage obligé sur le parcours des touristes comme peut l'être Ellis Island à New York.

1- CONSTRUIT POUR L'EXPOSITION COLONIALE DE 1931

Implanté dans le 12e arrondissement (sud-est parisien), le Musée national de l'histoire de l'immigration a pris place dans le Palais de la porte Dorée qui fut construit en 1931 pour l'Exposition coloniale. "Sa vocation première fut d’être un musée des colonies, devant représenter les territoires, l’histoire de la conquête coloniale et l’incidence de celle-ci sur les arts", peut-on lire sur le site du bâtiment.

Tour à tour musée des colonies, puis musée des outre-mer, ce lieu pensé par l'architecte Albert Laprade sur le style Art déco a abrité jusqu'en 2003 le musée national des arts d’Afrique et d’Océanie dont les collections sont aujourd'hui visibles au musée du Quai Branly cher à Jacques Chirac.

2- UNE IDEE COMMUNE JOSPIN-CHIRAC

Défendue dès les années 90 par un collectif d'historiens et de militants associatifs, l'idée de faire un musée national de l'immigration est repris au plan politique au début des années 2000 par Lionel Jospin et Jacques Chirac. Alors chef du gouvernement, le premier a confié une mission à Driss El Yazami, délégué général de l’association Génériques pour examiner quelle forme pourrait revêtir un tel lieu. Le second l'a inscrit dans son programme présidentiel de 2002.

Rappelé l'année suivant lors d'un comité interministériel sur l'intégration, le projet est porté par Jean-Pierre Raffarin qui lance officiellement les travaux en 2004. Ceux-ci sont conduits sous l'égide de l'architecte Patrick Bouchain qui a rénové les lieux tels qu'ils sont aujourd'hui. Quant à l'ancien ministre de la Justice Jacques Toubon, il prend la tête d'une mission de préfiguration et s'occupe du volet politique. Il sera ensuite nommé président du conseil d'orientation.

3- DES HISTORIENS EN COLERE CONTRE SARKOZY

Après trois ans de travaux, la cité est prête à ouvrir en 2007. Problème, entre-temps Nicolas Sarkozy a été élu président de la République et il a décidé de créer un ministère de l'Immigration et de l'identité nationale. Alors que la vocation de l'institution est de rapprocher ces deux thèmes pour montrer l'influence (positive) de l'immigration, plusieurs historiens s'en prennent au chef de l'Etat qu'ils accusent de vouloir cliver la société. En signe de protestation, plusieurs membres du conseil scientifique du musée (Nancy Green, Gérard Noiriel, Patrick Simon et Patrick Weil) démissionnent de leur poste pour ne pas être accusés de cautionner un projet qu'ils récusent.

"Associer identité nationale et immigration, ce qui est unique dans un pays démocratique, signifie que la France et les Français ont un problème avec la question même de l’immigration. Mon rôle est d’expliquer que cette confusion est une régression historique", expliquait Patrick Weil à Libération pour expliquer son geste en mai 2007. Six mois plus tard, lors de l'ouverture du lieu, Nicolas Sarkozy a fait le choix de boycotter la cérémonie qui se déroule alors en catimini.

4- BESSON & DARCOS FONT DEMI-TOUR EN 2009

Toujours pas inaugurée en 2009, le lieu doit connaître une renaissance le 31 mars. Premier contretemps, les ministres de l'Enseignement supérieur (Valérie Pécresse) et de la Culture (Christine Albanel) prétextent des problèmes d'agenda pour ne pas assister au lancement officiel de la nouvelle médiathèque. Seuls Eric Besson et Xavier Darcos sont donc attendus. Mais le ministre de l'Immigration et son collègue de l'Education nationale n'ont finalement jamais pu prononcer le moindre discours.

Ils furent en effet accueillis par des manifestants hostiles au gouvernement. "On est solidaires des sans-papiers", scandaient étudiants et intermittents du spectacle qui figuraient sur la listes des invités. A l'extérieur du musée, des forces de police retenaient des représentants d'associations d'aide aux sans-papiers. "Est-il indispensable de salir l'Education nationale en l'associant au ministère des expulsions?", se demandait notamment une étudiante en histoire de l'Ecole normale supérieure. L'année suivante, c'est une occupation par un collectif de sans-papier qui a encore terni l'image du musée.

5- UN PROCHE DE LA GAUCHE POUR RELANCER LE PROJET ?

Sont-ce ces vicissitudes politiques ou le contenu du lieu, toujours est-il que la cité de l'immigration est au point mort.
Le site revendique bien 100.000 visiteurs par an mais sa billetterie est groupée avec celle de l'Aquarium qui attire un public considérable. "On part de bas, on part de zéro", confie Benjamin Stora, nouveau président du conseil d'orientation.

Il a succédé au mois d'août à Jacques Toubon, nommé Défenseur des droits après la mort de Dominique Baudis. En choisissant cet éminent spécialiste de la guerre d'Algérie, classé à gauche, Manuel Valls et François Hollande espèrent "donner un nouvel élan à cette belle et importante institution culturelle". En choisissant d'y prononcer un discours important, François Hollande confirme cette intention.

Alexandre BOUDET


 
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