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Santé : FAUT-IL AVOIR PEUR D'UNE NOUVELLE PANDEMIE ?
du Lundi 13/05/2013 à 20:10
publiée par Maufranc Mongai


Article de Damien MASCRET paru Vendredi dernier 10 mai dans les colonnes du Figaro.
Repris par Maufranc MONGAI ce Lundi 13 mai 2013 dans la rubrique " Lu pour Vous" d'ACUBO.


FAUT-IL AVOIR PEUR D'UNE NOUVELLE PANDEMIE ?

CORONAVIRUS (NCoV) ???

INFOGRAPHIE - Il est encore difficile de situer exactement le potentiel de nocivité du nouveau coronavirus (NCoV) apparu en 2012 au Moyen-Orient.

Est-on au début d'une nouvelle pandémie mondiale comme celle du sras, responsable en 2003 de plus de 8000 cas dans le monde et près de 800 décès?


Il y a autant d'éléments inquiétants que de signaux rassurants à ce jour avec l'apparition du nouveau coronavirus (NCoV) apparu en 2012 au Moyen-Orient.
Dès mercredi, le Dr Françoise Weber, directrice de l'Institut de veille sanitaire rappelait que «la transmission interhumaine semble très limitée à ce jour», ce qui plaide plutôt en faveur d'un contrôle possible de la situation.

D'ailleurs, en février dernier, seules deux contaminations, dont une mortelle, furent détectées en Angleterre autour d'un patient, lui-même contaminé lors d'un séjour au Qatar, alors que 160 personnes avaient été en contact avec lui.

D'un autre côté, les coronavirus étant une vaste famille, il est encore difficile de situer exactement le potentiel de nocivité de celui-ci à l'échelle mondiale. La mortalité semble élevée, supérieure à 50 % en cas d'infection, mais il est possible que des cas bénins soient passés inaperçus. D'autant que les informations en provenance d'Arabie saoudite sont très partielles.

Un flou qui n'est pas sans évoquer le début de l'épidémie de sras en 2003.
Auteur d'un livre sur les équipes mobiles rapides du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à Atlanta (Beating Back the Devil, Free Press), la journaliste Maryn McKenna déplore le manque d'informations qui règne sur les cas saoudiens, en particulier en milieu hospitalier, comme ce fut le cas en Chine en 2003.

Une opacité qui ralentit la connaissance du virus: «C'est une préoccupation majeure car les hôpitaux ont joué un rôle crucial dans le début de l'expansion du sras. De plus, en raison de la rapidité des voyages, il est possible que le virus arrive dans de nouveaux pays, notamment dans les systèmes de soin, avant que l'existence du virus ne soit connue. Ce qui signifie que les précautions appropriées pour éviter la transmission d'hôpitaux en hôpitaux risquent de ne pas être prises à temps.»


Le Dr Ali Moh Zaki,

Le premier virologue à suspecter le nouveau coronavirus chez un patient saoudien de 60 ans hospitalisé à Djeddah (Arabie saoudite) s'est d'ailleurs vu rapidement mis à l'écart et renvoyé dans son pays d'origine, l'Égypte, pour l'avoir signalé sur un réseau de surveillance international.

L'attitude des autorités saoudiennes semble cependant avoir changé ces dernières semaines avec une plus grande transparence sur les nouveaux cas détectés. Des équipes d'experts sont également attendues sur place.

Inquiétante est la description du premier patient du Dr Ali Moh Zaki dans le New England Journal of Medicine du 8 novembre 2012. Elle confirme les similitudes avec le sras, notamment la capacité à entraîner d'importantes lésions respiratoires et une défaillance des différents organes, ce qui peut compliquer la ventilation artificielle lorsqu'elle s'avère nécessaire (voir encadré ci-dessous).

Le coronavirus semble également plus dangereux encore lorsque existe déjà un état de santé fragile préalable. Ainsi, des deux proches contaminés par le malade hospitalisé à Manchester après un séjour au Moyen-Orient (son fils et sa fille), seul le garçon, déjà gravement malade et sous traitement immunosuppresseur, devait décéder.

Comme toujours en matière de virus, il est difficile de faire des prédictions. Que ce nouveau coronavirus acquiert une capacité de transmission interhumaine complète et la donne serait brutalement changée. D'ici là, la vigilance reste de mise, sans pour autant qu'une psychose s'installe quand bien même de nouveaux cas survenaient en France ou dans le monde.
La mobilisation rapide des autorités de santé française, et notamment de la ministre Marisol Touraine, est louable. Est-ce au contraire une réactivité exagérée pour un nouveau coronavirus (NCoV) qui finalement n'a causé qu'un peu plus d'une trentaine de morts?

Impossible de trancher pour l'instant. Mais c'est à l'aune de cette incertitude qu'il faudra juger les décisions prises par les autorités de santé dans les prochains jours. Certains peuvent dire que les efforts, notamment financiers, déployés en 2003 pour le sras furent exagérés au regard des enjeux de santé publique de la planète. Les autres rappelleront que l'on a peu vite «crié au loup» en 2009 quand est apparu le virus de la grippe A (H1N1).


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TRAITEMENT DES MESURES DE REANIMATION SOPHISTIQUEES

Le patient français hospitalisé au CHU de Lille depuis la nuit du 8 au 9 mai bénéficie de mesures d'assistance circulatoire et respiratoire extrêmement sophistiquées.

En effet, avec ce nouveau coronavirus NCoV, l'altération des membranes qui tapissent les alvéoles pulmonaires, lieu où se passent normalement les échanges respiratoires entre l'air et le sang, est trop importante pour se contenter d'un respirateur artificiel classique.

La nouvelle technique, basée sur une membrane d'oxygénation extracorporelle (Ecmo), améliore le taux de survie de 50 à 70 % dans les défaillances respiratoires sévères où elle peut être employée.
En revanche, aucun traitement n'a démontré son efficacité dans le cas du NCoV.
Il n'existe pas non plus de traitement préventif ni de vaccin contre le virus.

En cultures, au laboratoire, il y a bien quelques résultats encourageants mais le Pr Sylvie van der Werff, spécialiste de génétique moléculaire des virus à l'Institut Pasteur, restait prudente mercredi: «En milieu cellulaire, le virus est sensible à l'interféron et à la ribavirine (un antiviral, NDLR) mais entre ce que l'on observe en culture et un traitement chez l'homme, il peut y avoir un monde.»

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Damien MASCRET ( Figaro )


 
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