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«ll est incapable d’un mea culpa» : des Gilets jaunes déçus par les annonces de Macron
du Vendredi 26/04/2019 à 12:17
publiée par Maufranc Mongai

«ll est incapable d’un mea culpa» : des Gilets jaunes déçus par les annonces de Macron

>Politique|Le Parisien avec AFP| 25 avril 2019, 21h56 | MAJ : 25 avril 2019, 22h47 |33

Plusieurs figures du mouvement appellent d’ores et déjà à des nouvelles mobilisations (illustration). AFP/PASCAL GUYOT

De nombreux sujets ont été passés sous silence, selon plusieurs visages médiatiques de Gilets jaunes, qui regrettent globalement un manque de mesures concrètes.

On est loin de l’apaisement. Plusieurs figures des Gilets jaunes n’ont pas tardé à afficher leur scepticisme et leur déception face aux décisions annoncées par Emmanuel Macron jeudi soir en conclusion du grand débat national.

À chaud, le sentiment général est celui d’une absence de prise en compte de l’urgence. « Il a commencé son allocution par dire que ce qu’il avait fait depuis deux ans c’était très bien et qu’on ne l’avait pas compris. Nous, on a très bien compris, il est incapable d’un mea culpa », résume Maxime Nicolle, alias « Fly Rider ».

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« À quel moment on parle de quelque chose de concret ? »

Sur le pouvoir d’achat, Jérôme Rodrigues, autre visage de la fronde, aurait aimé qu’il parle de la TVA, car « c’est une des premières revendications ». « Il vient de balancer quelques miettes de pain comme la réindexation des retraites », poursuit Maxime Nicolle. Ce dernier juge notamment « complètement contradictoire » de vouloir baisser les impôts et les dépenses publiques tout en souhaitant « plus de personnes dans les écoles et les hôpitaux ».

Priscillia Ludosky, l’une des initiatrices du mouvement, regrette, elle, que le chef d’Etat ne se soit pas exprimé sur la fraude fiscale et à la taxation des géants du numérique, source selon elle de financement des dépenses publiques.

Ingrid Levavasseur, qui représente une aile moins radicale de la contestation, salue les efforts au sujet des petites retraites et des mères célibataires mais pointe elle aussi un manque de « mesures concrètes. « J’ai envie de dire : et les réformes d’urgence ? Est-ce que le fait de décentraliser dans les cantons va nous apporter un peu plus de pouvoir d’achat ? À quel moment on parle de quelque chose de concret, maintenant, qui puisse nous donner un nouvel élan ? », a-t-elle déclaré sur Europe 1.

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La nouvelle formule du RIP fait un flop

Les mesures liées à la démocratie ne les ont pas plus convaincus. Il faut dire que le RIC (référendum d’initiative citoyenne), ciment de leur contestation, n’a pas été retenu. « Simplement abaisser le seuil du référendum d’initiative partagée (RIP, NDLR), c’est complètement inutile, il faut toujours l’accord du Parlement », s’est indigné Maxime Nicolle. « Il ne peut pas être le candidat du vote blanc forcément, ça lui enlèverait complètement l’ivresse du pouvoir », a aussi lancé Jérôme Rodrigues, comparant Emmanuel Macron à « un bon tchatcheur », qui « vendrait du sable à un berbère dans le désert ».

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Priscillia Ludosky a aussi pointé le silence du chef d’Etat sur les « violences policières » dénoncées par les Gilets jaunes. « Ils touchent forcément une prime dès qu’ils nous sortent la carte de l’antisémitisme c’est pas possible ! a-t-elle commencé par dire. Comment peut-on commencer un discours en disant ça !! Sans un mot pour les blessés, les dérives des forces de l’ordre », a-t-elle estimé sur Facebook.

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Vers un retour dans la rue dès samedi

En bref, ces annonces ne sont pas de nature à atténuer leur mobilisation. « Tout est repoussé, tout est vague, rien n’est précis, donc samedi on lui montrera que nous aussi on sait faire les choses en profondeur et le 1er mai aussi », a lancé Maxime Nicolle.

Alors que Priscillia Ludosky a publié les dates des prochaines manifestations hebdomadaires jusqu’au 25 mai, Jérôme Rodrigues a répété son mantra, celui qu’il entonne depuis le 17 novembre : « On lâche rien la famille ».

Politique Emmanuel Macron Gilets Jaunes




 
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