Actualités    ACUBO      Au Pays Bomboma Membres - Adhésion Dictionnaire
         
Forum Projets Evènements - Reportages Partenaires - Donnation Contact
Bomboma
pour être publier
 
 
 
 
Brexit : un divorce à l’amiable( l'Union Européenne et le Royaume Uni)qui est loin de tout régler !
du Lundi 26/11/2018 à 13:18
publiée par Maufranc Mongai

Brexit : un divorce à l’amiable (entre l'UE et le RU) qui est loin de tout régler !

>International Philippe MARTINAT 26 novembre 2018, 6h37

La Première ministre britannique, Theresa May, doit désormais convaincre les députés de soutenir l'accord de retrait, scellé ce dimanche à Bruxelles entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

L’Union européenne et le Royaume-Uni ont franchi ce dimanche une étape décisive dans le long cheminement juridique pour défaire le complexe écheveau de relations élaborées au long de quarante ans de vie commune et pas toujours harmonieuse. Il aura fallu dix-sept mois de négociations ardues pour en arriver là et établir (en 500 pages) les conditions quasi notariales de ce divorce. Encore est-on loin d’avoir tout réglé. Comme le faisait remarquer Emmanuel Macron, « les brexiters qui expliquaient aux Britanniques que ce serait facile et simple (NDLR : de sortir de l’Union) leur ont menti ». Ou à tout le moins se sont-ils lourdement trompés.

L’histoire aura finalement donné raison au général De Gaulle qui avait mis à deux reprises, en 1961 et 1967, son veto à l’entrée des Britanniques dans la communauté européenne. Le chef de la France libre considérait que la perfide Albion, qui a toujours cultivé sa « relation spéciale » avec les États-Unis, serait pour ces derniers un « cheval de Troie ». Mais il redoutait surtout que le peu de foi européenne des insulaires britanniques ne se transforme en boulet pour ses partenaires dans leur projet politique. Bien vu.

Une «période de transition» sans doute allongée

Pas très au clair avec l’UE et surtout pas très au clair entre eux, les sujets de sa Gracieuse Majesté n’ont jamais réussi à choisir entre leur ancienne colonie américaine et leurs proches voisins continentaux. Ils ont décidé de tirer leur révérence le 23 juin 2016 au terme d’une campagne référendaire obscurcie par les arguments mensongers des Brexiters, comme leur chef de file Nigel Farage en a fait l’aveu sans vergogne aussitôt après sa victoire.

Le « traité de retrait » approuvé par les 27 en ce dimanche pluvieux de novembre prévoit une « période de transition » à compter du 29 mars 2019 (date de sortie officielle du Royaume-Uni de l’UE) qui expirera en principe le 31 décembre 2020. Le temps de mettre noir sur blanc les très complexes relations futures entre ex-partenaires.

Cette période devra sans doute être allongée car elle ne permettra pas de tout régler. Et pendant ce temps le Royaume-Uni restera soumis à la réglementation européenne - en cours et à venir - sur laquelle il n’aura plus droit au chapitre puisque déjà officiellement plus membre de l’Union. C’est l’un des points qui fait déjà hurler à Londres les partisans d’un Brexit radical et immédiat. Mais la Première ministre Theresa May, soutenue par des milieux économiques très inquiets, a répété comme elle ne cesse de le faire depuis quelques semaines, que ce premier traité est « le meilleur accord possible et le seul possible. »

Une hérésie pour les unionistes

La locataire du 10 Downing Street devra aussi convaincre ses compatriotes - et en premier lieu ses alliés nord-irlandais unionistes - du statut particulier qui sera celui de l’Irlande du Nord à l’issue de la période de transition. Ce territoire britannique distinct de la République d’Irlande sera aligné réglementairement sur le droit communautaire au sein d’une union douanière qui organisera les rapports commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Europe. Une hérésie pour les unionistes.

Pour obtenir le feu vert du parlement de Westminster lors du vote qui devrait avoir lieu le 10 décembre, May a déjà commencé à s’appuyer sur l’une des dispositions promise par le Brexit : la fin de la libre circulation des personnes, c’est-à-dire théoriquement la maîtrise de l’immigration.

Pour voter le traité, certains parlementaires britanniques vont exiger en plus des amendements alors que les négociateurs européens ont clairement indiqué qu’il n’en était pas question. Theresa May, dont la majorité est mince, va donc devoir s’employer durement afin d’atteindre la barre nécessaire des 320 voix à la chambre des Communes.                                                                              Ses adversaires ne lui épargneront rien. Dimanche, le Guardian - journal favorable au Brexit - assurait déjà que Downing Street serait prêt à user de toutes les méthodes pour faire pression : « On demandera aux députés qui s’opposent à l’accord si leurs familles apprécieraient vraiment de lire dans les journaux des informations sur leur vie sexuelle. » Tout cela se présente bien.

Philippe MARTINAT




 
Pour REAGIR à cette news connectez-vous. (si déjà Membre), sinon rejoignez nous



Soyez le premier à réagir à cette news.

Retour