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Alexandre Benalla : après la vidéo du 1er mai, d'autres incidents refont surface
du Lundi 23/07/2018 à 14:09
publiée par Maufranc Mongai

Alexandre Benalla : après la vidéo du 1er mai, d'autres incidents refont surface

Le mercredi 18 juillet, Le Monde a révélé une vidéo dans laquelle Alexandre Benalla, qui gérait la sécurité des déplacements d'Emmanuel Macron, frappe un manifestant. Alors que l'Elysée a lancé une procédure de licenciement pour le détournement d’images de vidéo-surveillance et que l'adjoint au chef de cabinet du président vient d'être placé en garde à vue, d'anciens agissements particulièrement musclés continuent d'émerger.

L’IGPN a ouvert une enquête sur Alexandre Benalla, le chargé de mission de l’Elysée qui gérait la sécurité des déplacements d’Emmanuel Macron, après que Le Monde a publié une vidéo dans laquelle on le voit frapper un manifestant. La séquence a été filmée le 1er mai dernier et Alexandre Benalla avait été autorisé à rejoindre les autorités en tant qu’ "observateur", alors qu’on le voit muni d’un casque de police de maintien de l’ordre sur les images.

« Il jouait les gros bras »

Le jeudi 19 juillet, de nouvelles accusations ont été lancées contre l’adjoint au chef de cabinet de l’Élysée, qui avait jusque-là seulement écopé de 15 jours de suspension. Des photographes de la chaîne Public Sénat et de l’AFP sont notamment revenus sur l’attitude "musclée" d’Alexandre Benalla lors de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Chargé de la sécurité du candidat, Benalla "était un personnage extrêmement désagréable" selon le photographe de l’AFP Eric Feferberg, ajoutant qu’il "jouait les gros bras" et qu’il "ne fallait pas bouger"

En mars 2017, plusieurs incidents confirmés par Le Monde ont notamment eu lieu. Le 4 mars, Alexandre Benalla aurait été vu par des témoins en train de soulever et d’évacuer "manu militari" un photographe jugé trop proche d’Emmanuel Macron. Le 15 mars, lors d’un déplacement dans un centre de formation d’apprentis à Tours, le chargé de sécurité s’en était pris à un commissaire de police en service qui n’avait pas libéré le passage suffisamment vite pour le candidat à la présidentielle. Le 23 mars, le futur président se rendait dans une école à Avallon, dans l’Yonne, et Eric Feferberg se heurtait une nouvelle fois à Alexandre Benalla. "Il m’avait menacé parce que je voulais choisir un angle à moi, et pas le sien. Il me disait :  ‘Je vais te faire virer’ " a expliqué le photographe de l’AFP. 

Sur son site, la chaîne Public Sénat a elle aussi relaté une démonstration de force survenue lors d’un meeting à Caen, également organisé en mars 2017. "A l’arrivée du candidat, un de nos journalistes s’approche pour faire quelques clichés. Le service d’ordre à cran le repousse une première fois, avant l’intervention musclée d’Alexandre Benalla" a en effet écrit la chaîne, ajoutant ensuite : "Pourtant à distance raisonnable du cortège, le journaliste est ceinturé, avant d’être poussé sur 50 mètres par l’officier de sécurité, Alexandre Benalla, qui lui arrache sans autre explication son accréditation presse censée lui permettre de suivre le meeting au plus près du candidat et de ses soutiens". Suite à cet événement, Public Sénat a envoyé une plainte à l’équipe d’Emmanuel Macron, qui n’a jamais répondu. Ce courrier n’a absolument pas freiné la carrière professionnelle du chargé de sécurité, qui a ensuite hérité d’un poste à l’Élysée.

Une demande de devis pour deux pistolets à balles en caoutchouc et un Flash-Ball

Buzzfeed a également révélé qu’Alexandre Benalla aurait frappé un militant communiste lors d’une déclaration d’Emmanuel Macron organisée à Bobigny en 2016. Les "Macron Leaks", documents de campagne ayant fuité, révèlent par ailleurs qu’il aurait fait des demandes de devis surprenantes. Il souhaitait en effet que l’équipe de sécurité soit munies de deux pistolets à balles en caoutchouc, d’un Flash-Ball et d’un bouclier anti-émeutes

. Jugeant cette demande "dangereuse", le trésorier de l’équipe de campagne avait refusé d’y répondre positivement.

Par ailleurs, avant de rejoindre l’équipe d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a été, pendant une semaine, le chauffeur d’Arnaud Montebourg en 2012. Ce dernier s’est très rapidement séparé du chargé de mission de l’Élysée en raison d’une faute professionnelle grave. "Il avait provoqué un accident de voiture en ma présence et voulait prendre la fuite" a en effet révélé l’ancien ministre de François Hollande.

Le 20 juillet 2018 à 12:42 • Sophie Bernard




 
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