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Emmanuel Macron (Président Français) : ce qu'il faut retenir de son entretien fleuve d'hier Dimanche
du Lundi 16/04/2018 à 15:41
publiée par Maufranc Mongai

Emmanuel Macron : ce qu'il faut retenir de son entretien fleuve

M6info il y a 14 heures

Le président de la République a livré dimanche soir un exercice de télévision inédit : une très longue interview (2h40) face à deux journalistes pugnaces.

Deux entretiens télévisés en une semaine et deux exercices de styles bien différents. Dimanche soir, les coups s’échangeaient frontalement des deux côtés de la table. Les journalistes Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel ont multiplié les questions difficiles. Le ton est rapidement monté, Emmanuel Macron ripostant point par point aux attaques tout en lançant de nombreuses piques à ses intervieweurs.

“Je n’aime pas la malhonnêteté intellectuelle”, a par exemple lancé le chef de l’Etat. “Arrêtez de dire des bêtises”; “est-ce une question où un plaidoyer ?”; “votre raisonnement est faux”, “vous pouvez décider de tout confondre”, “vous n’êtes pas des juges !”, a-t-il encore déclaré. N’en jetez plus !

Interrogé par Edwy Plenel sur l’indépendance de l’administration fiscale, le président Macron a ainsi renvoyé le fondateur de Mediapart à ses démêlés avec le fisc.

“Vous-même vous avez décidé de vous affranchir des règles fiscales et l’administration fiscale vous a contrôlé”, lui a-t-il lancé.

“C’est totalement mesquin”, s’est étranglé Edwy Plenel, tentant d’expliquer que Mediapart avait “mené un combat pour l’égalité entre la presse papier” et la presse en ligne. “On peut mener un combat sans s’affranchir des règles”, l’a cloué Emmanuel Macron. Mediapart a fait l’objet d’un important redressement fiscal après avoir revendiqué et s’être appliqué un taux de TVA réduit, réservé jusqu’en 2014 à la presse papier.

“Incroyable entretien de presse”

Sur Twitter, beaucoup ont commenté la virulence des échanges. Le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a même salué un “incroyable entretien de presse”.

Alors que le maire de Nice, Christian Estrosi, a dénoncé une “caricature d’interview”.

Sur la Syrie

Dans cette ambiance électrique, de très nombreuses questions de fond ont été abordées par le chef de l’Etat, à commencer par les frappes en Syrie.

“Nous avons réussi l’opération sur le plan militaire puisque l’intégralité des missiles qui ont été tirés ont atteint leurs objectifs et les capacités (du régime) de production d’armes chimiques ont été détruites.”

Intervenir sans le consentement de l’ONU ? Emmanuel Macron estime au contraire que “c’est la communauté internationale qui est intervenue”. Selon lui la France est restée dans “le cadre de la légitimité internationale”, “sans déclarer la guerre au régime d’Assad” et “sans aucun dommage collatéral à l’égard des Russes”.

“Je serai à Saint-Pétersbourg au mois de mai (…) nous parlons avec tout le monde”

Les Russes justement, le président veut les convaincre, comme les Turcs, de venir à la table des négociations. Interrogé par Edwy Plenel sur le fait de décider seul, c’est-à-dire sans consulter le Parlement, de frapper la Syrie, Emmanuel Macron le renvoie une nouvelle fois dans les cordes en brandissant la Constitution française qui lui confère ce pouvoir.

“On ne va pas changer la constitution parce qu’elle ne vous plaît pas”

Sur “les colères”

L’annonce la plus importante de la soirée concerne sans doute la SNCF. Bien qu’il assure qu’il mènera la réforme “jusqu’à son terme”, Emmanuel Macron a confirmé que l’État reprendrait “progressivement” une partie de la dette de la SNCF quand le groupe serait réformé, sans toutefois avancer de montant.

‘A partir du 1er janvier 2020, l’Etat reprendra progressivement la dette (de la SNCF)” 

Quant aux blocages des universités, Emmanuel Macron réitère que la majorité des bloqueurs ont une “finalité politique” et ne sont pas des étudiants mais “des professionnels du désordre”.

Autre sujet dont il ne semble pas démordre : Notre-Dame-des-Landes. Le chef de l’Etat a martelé dimanche que la “colère” des opposants à l’évacuation de la Zad n’était “pas légitime” et a promis que “tout ce qui devra être évacué le sera”, avant le 23 avril.

 “Vous me parlez d’une colère aujourd’hui mais la colère de qui? Les gens qui depuis des années bloquaient un endroit où on devait construire un aéroport et que finalement on ne construit pas ? Qui viennent continuer à protester ? Je considère que celle-là, elle n’est pas légitime.”

Autre colère : celles des personnels soignants. Emmanuel Macron a assuré qu’il n’y aura pas “pas d’économies sur l’hôpital dans ce quinquennat”. Il fera des annonces en ce sens sur les hôpitaux à la “fin mai” tout en promettant un rendez-vous “aussi important que celui de 1957”, qui a créé le statut actuel.

Sur les impôts

Interrogé sur la fraude fiscale, Emmanuel Macron a indiqué qu’il entendait être “intraitable” et prônait la “punition fiscale”. Sur le “verrou de Bercy”, c’est-à-dire la possibilité de poursuivre par le seul ministère des Finances, il s’est interrogé sur “un seuil au-delà duquel, de manière systématique, on transmet les dossiers à la commission d’infraction fiscale”, dans un souci de “transparence”. Par ailleurs, il s’est engagé à ne pas alourdir l’imposition des Français.

“Il n’y aura pas de création d’un nouvel impôt local, ni d’un impôt national, il n’y aura pas d’augmentation de la pression” fiscale.

Sur François Hollande

Enfin, étrillé par son prédécesseur, notamment sur sa “duplicité” dans un livre paru cette semaine, Emmanuel Macron l’a joué fair-play :

“Il a sa part de vérité, moi j’ai du respect pour François Hollande”

Durant plus de deux heures, le président aura donné l’impression de participer à un débat plutôt qu’à un entretien présidentiel. Si l’objectif de l’exercice était de renouveler le genre, cette première interview fleuve face a des journalistes peu complaisants, aura aussi laissé les traces d’une certaine confusion, par moments, entre les questions et les réponses.

M6info




 
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