Organisation sociale chez les Bomboma !!
L'organisation sociale comprend deux composantes de base: la famille et le mariage, qui définissent les rapports étroits entre les individus et les groupes d'individus.
La famille !!
La famille appelée « Nganda » désigne à la fois la famille restreinte (père, mère et les enfants) et la famille élargie ( les Boso).
La famille restreinte ne jouit pas d'une existence autonome, le père et la mère sont et restent fortement unis à d'autres groupes de personnes faisant partie de leur parenté
respective. A travers leurs parents, les enfants se trouvent également liés aux membres de la famille du côté maternel et surtout du côté paternel.
Les Bomboma pratiquent la parenté patrilinéaire et optent pour le « patriarcat », c'est-à-dire les enfants appartiennent à la famille du père.
La famille elle-même fait partie d'un ensemble structuré: le clan, au sein duquel se règlent toutes les activités quotidiennes: le culte, le mariage, la quête de la nourriture.
Le mariage !!
Le mariage est une autre forme de lien qui unit non seulement l'homme et la femme mais les deux « Boso » qui forment une famille, la famille par alliance.
La famille donne la légitimité de succession aux enfants qui y sont issus ; le mariage écarte d'office de la succession les enfants dits « naturels »( Ebotele).
Le mariage chez les Bomboma est exogamique, non-préférentiel. Il résulte d'un accord entre les clans des deux futurs conjoints.
Ce sont les parents du jeune homme qui choisissent l'épouse destinée à leur enfant pour le mariage. Dans un premier temps, ils se renseignent sur les aptitudes et les qualités morales de la jeune fille convoitée ainsi que sur la conduite de ses parents, surtout celle de la mère.
Ensuite, des sondages sont discrètement menés par des proches parents ou des amis pour savoir si l'autre famille est disposée à accepter le mariage.
Enfin, les parents du jeune homme entrent directement en contact avec la future belle famille pour demander la main de la fille. S'ils obtiennent leur accord, les fiançailles sont officiellement déclarées et les deux familles conviennent alors des modalités ainsi que des biens à verser à titre de dot par la famille du jeune homme.
Il est important de souligner que chez les Bomboma, l'accent est mis sur l'échange, au sens premier du terme, de filles.
En effet, le clan du jeune homme doit donner une fille en compensation du "départ" de la fille qu'il va recevoir en mariage.
La fille "cedée" à titre de dot devient membre de l'autre clan. Celui-ci pourra la marier à un de ses fils ou la cèder à une troisième famille en guise d'une nouvelle dot.
Dans la tradition des Bomboma, les autres valeurs (argent, bijoux, instruments de ménage, de chasse, etc.) ne sont versées qu'à titre complémentaire.
Les enfants !!
Les enfants issus d'un mariage appartiennent au clan du père. Le clan s'occupe de leur nutrition et de leur éducation. Un accent particulier est mis sur le respect des aînés et des adultes.
Les enfants apprennent les métiers de leurs parents (chasse, pêche, agriculture ou poterie).
Soins postolstétricaux !!
Après le premier accouchement, la femme se retire chez ses parents où elle reçoit des soins post-obstétricaux et jouit d'un repos total d'une année ou plus (Walakele). Elle ne regagnera le toit conjugal que quand son enfant commencera à marcher.
En prélude à son retour sous le toit conjugal et à la reprise de ses activités quotidiennes, sa famille organise une "cérémonie de sortie". Tout le village y est convié. L'accouchée elle-même est obligée de prendre une part active aux danses qui s'exécutent à cette occasion.
Les loisirs !!
Les Bomboma pratiquent diverses activités ludiques, parmi lesquelles la lutte "pongo" (réservée aux hommes) et les danses (lingando, mongebe, mobonda) occupent une place de choix.
D'autres jeux: embonga, epula, koka, koso et ndango (hommes et femmes) assistent également.
